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Nature et activités
Page mise à jour le :
03 Mars 2006, 16:03
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![]() | Plus de 450 poésies 200 textes édités sur du papier en écorce de murier de l'Himalaya fait à la main
25 contes
Humour, dérision, tendresse |
Je ne suis qu'un artiste
Jongleur de mots Volontiers rimailleur Façonneur de lumière Je me prétends sculpteur. Homme de scène aussi, Assez souvent acteur, La vie est mon théâtre Et je suis mon auteur. Esprit dans les nuages, A l'écoute du vent, Caressant la matière Tout en la polissant, L'oeuvre enfin se révèle De mon rêve l'enfant. Je vis d'un peu de rêve Je rêve d'un peu de gloire, Je vis d'un peu de rêve Et de beaucoup d'espoir De chimères, de folies, D'épopées utopiques. Parfois dans les étoiles Au fond des galaxies Chevauchant l'univers Aux confins des esprits, Si près, si loin de vous Je pense, je crée, j'existe. Amis pardonnez-moi Je ne suis qu'un artiste. Michel Gombert
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Espoir
Un jour viendra je le prédis Où sur la terre enfin bénie Plus aucun con ne survivra Le bonheur enfin sera
Dommage que pour vivre ce bonheur Il n'y ait plus de spectateurs
Michel Gombert |
Couple
Face à face immobiles Ils se tiennent la main Les yeux au fond des yeux.
Nul besoin de gestes, Nul besoin de paroles, Pour dire leur bonheur.
Leur amour est présent, Leur amour rayonne, Autour d'eux et en eux.
Amour qui se fait homme.
Alchimie précieuse Qui déforme ton ventre Et transfigure ton visage,
A Toi la femme De qui bientôt va naître Une parcelle de la lumière.
Michel Gombert | |
Fugue
Je ne rentrerai pas ce soir Et ni demain et ni plus tard Tout est fini, y a plus d’espoir L’amour est resté au placard Celui où vous m’avez hier Enfermé et de quelle manière Sans eau sans pain et sans litière Sans tenir compte de mes prières. Tout ça parce qu’un peu en colère J’ai pissé dru sur la grand-mère Pour me venger, c’est ma manière De tous ses coups sur mon derrière. Je ne rentrerai pas ce soir Et ni demain et ni plus tard Tout est fini, y a plus d’espoir Y fallait pas, même dans le noir Me dire que j’suis un sale clébard. Michel Gombert
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Il y a des jours où il vaut mieux rester couché En traversant la voie lactée En dehors des passages étoilés Un jour de grand vent solaire J'ai été renversé par un astéroïde Qui circulait à grande vitesse En dehors de son orbite. A peine relevé j'ai été bousculé Par une naine blanche Au volant d'un grand chariot Qui en passant a soulevé Un nuage de poussières cosmiques. Sorti meurtri de cet accident sans gravité, Aveuglé, tâtonnant, incertain, Cherchant en vain La chute de mon histoire, Je suis tombé dans un trou noir. | |
Conjugaison Je suis un inconditionnel du subjonctif Et si dans un passé simple Je pensais qu’être présent était impératif Dans un futur proche Je serai beaucoup moins imparfait. | |
Femme Poussière traquée Serpillière essorée Ménage assuré Lessive séchée Repassage soigné Aspirateur passé Lavabo décapé Baignoire décrassée Vaisselle récurée Tâches détachées Enfants torchés Linge ravaudé Echarpe tricotée Légumes épluchés Plats cuisinés Petits plats mijotés Chemises lavées Maison décorée Jouets rangés Fleurs arrosées Jardin biné ……. Enfin, Ces bricoles expédiées La femme alors devra Son petit mari câliner. Puis, Tout son monde bordé, Alors elle pourra Dans son lit apprécier Le bonheur qu'elle a De ne pas travailler, Privilégiée ma foi D'être femme au foyer. Michel Gombert | |
Sacré Gabriel Il s'appelait Joseph, Elle s'appelait Marie. Il était livreur à Paris Et elle était taxi. Ils se sont rencontrés Ils se sont aimés Sans jamais se toucher Pourtant un fils est né. Pour la fête des Rois, A minuit, A l'Etoile Où ils crèchent. | |
Le petit chat Dans un petit chalet Pas plus grand qu'un jouet Un jour il y avait Un tout petit chat laid. Ce petit chat toujours buvait Dans un grand bol son lait Qui souvent débordait Et sur le sol coulait. Malheureux il était Le petit chat tout laid Car après il devait Nettoyer ses méfaits. Mais sa maman jamais Le gronder ne savait Malheureuse qu'elle était D'avoir un chat si laid Dans son petit chalet. |
Pari stupide Un jour Quand j'étais petit On jouait Avec des copains A celui qui pisserait Le plus loin. Quand j'ai senti Que mes chaussettes Etaient mouillées J'ai compris Que j'étais éliminé |
Comment vas-tu, je m'en fous. Nous avons des coutumes dans notre société Qui font de nous tous des gens civilisés ; On se salue, se dit bonjour, comment ça va ? Très bien merci, comme il fait beau, et caetera. Mais en fait on s'en fout de la santé de l'autre Celle qui nous occupe c'est seulement la notre Parfois on voudrait pouvoir en discuter, Mais c'est tout bêtement impossible, Tenez ! Il y a quelques temps, bloqué par une sciatique, Handicapé presque autant qu'un paralytique, Souffrant comme un damné tout en serrant les dents J'ai rencontré plusieurs personnes qui, c'est évident M'ont demandé : "Comment vas-tu" ? tout en attendant Le traditionnel : "Très bien, ça baigne", comme répondant. Mais sur ce coup là je n'ai pas joué civique ; J'ai répondu : "Pas bien du tout, j'ai une sciatique". Je m'attendais au minimum à de la compassion, Une grimace, un geste, une petite attention, Un mot de réconfort : "courage, ça va passer" "Tu es solide, serres les dents, fais de la kiné". Au lieu de cela le premier m'a dit morose "Oh moi depuis douze ans je fais de l'arthrose". Et le suivant m'a fait remarquer : "Ma mère a eu ça, elle est paralysée". Le troisième, d'un geste, a tout balayé : "Oh, ça c'est rien, moi quand j'ai été opéré …." Alors chez moi je suis rentré, rencontrant en chemin L'amour d'un chien qui m'a léché les mains. Et désormais quand vient la traditionnelle question Je ne réponds rien ; de toute façon, à quoi bon ? Personne n'attend vraiment de réponse, Seul le nombril, fait l'intérêt du monde. Michel Gombert |
Pour d'autres textes (plus de 450) je vous donne rendez-vous dans mes recueils,
n'hésitez pas à me contacter pour tous renseignements.
P.S. Je serais heureux d'avoir vos réactions à ces quelques textes. Merci.